Zelensky à la maison blanche
Zelensky v. Trump ft. Vance
Ce qui vient de se passer à la maison blanche est ignoble. Trump et Vance comme deux ultimes bullies s’en prennent à Zelensky pour lui faire perdre la face. You did not say thank you.
Dès son arrivée, le président ukrainien est la cible d’une attaque du président américain: Oh you’re all dressed up, lui dit Trump sur un ton moqueur. Dans un pays en guerre, Zelensky a décidé de ne pas porter de veston tant que les confrontations dureront. C’est un symbole fort de solidarité avec son peuple.
En entendant Trump parler d’être dressed up, je ne peux pas m’empêcher de revoir les images qui me hantent de Musk pendant une conférence de presse dans le bureau du président en casual outfit avec une casquette et son kid sur ses épaules. All dressed up.
Cette rencontre est une catastrophe. Quand Vance dit à Zelensky: I think it’s disrespectful to come to the oval office and try to litigate this in front of the American media, c’est une chorégraphie. C’était pratiqué, répété. Même chose pour le « say thank you » et pour la fucking menace de jouer avec WW3. En ce moment, les gens qui jouent réellement avec WW3, c’est Trump et son administration.
Zelensky est le président d’un pays menacé d’invasion par une des plus grandes puissances mondiales et, avec les siens, ils résistent.
Trump et Vance avaient un mandat clair aujourd’hui : miner la crédibilité de l’adversaire de Putin. Ils ont fait une alliance qu’ils ne devaient pas faire et j’ai atrocement peur qu’il soit trop tard. L’objectif de cette rencontre était de gaslighter le président et de miner sa crédibilité.
En entrevue après la rencontre désastreuse entre les dirigeants, le sénateur Lindsay Graham spoil le plan. Commençant par « it was a complete utter disaster » en parlant de l’attitude de Zelensky, il poursuit en enfonçant le clou: I think most americans saw a guy they would not want to make business with. Le narratif ne peut être plus clair. In extremis, une dernière question d’un journaliste : que devrait faire Zelensky maintenant? Graham répond qu’il doit soit démissionner pour envoyer quelqu’un d’autre faire sa job ou changer son approche.
Ce n’est qu’une question de temps pour que le leadership de Zelensky soit remis en question par ses pairs. Après trois ans de guerre, il est évident que les adversaires du président ukrainien profiteront de cette tempête pour aller chercher du capital.
À chaque nouveau move de Trump je me dis que je n’ai jamais rien vu d’aussi inquiétant. Cinq semaines à être plus surpris chaque jour, plus surpris et inquiet.